Noms de famille Suisses (Index)


Famille Bourquin

Patronyme jurassien fréquent dans les cantons de Neuchâtel et du Jura, le Jura bernois et le Territoire de Belfort, et dont la première mention dans l'ancien Evêché de Bâle remonte à 1300 avec Bourquin, fils d'Huguenat, de Courgenay. L'énumération qui suit permet de situer approximativement le moment où le prénom s'est fixé pour devenir un patronyme héréditaire : Maychin, femme Borquin, de Bure, en 1314 ; Borquin, le fils à Rissel, de Montigniez, en 1315 ; Borquin, de Cornol, en 1323; Bourquin dit Gyllequin, de Bassecourt et Bourquin, le fils à Laiguesse de Bonfol, en 1334 ; Les hoirs Bourquin, de Bressaucourt, en 1336 ; Jean, fils Bourquin, d'Epauvillers, en 1344 ; Perrot Jean Bourquin, de la Neuveville, en 1372 ; Messire Bourquin, receveur du prince-évêque de Bâle à Delémont, en 1389 ; Bourquin de Péry, reçu bourgeois de Porrentruy, en 1391 ; Bourquin de Saules, en 1392 ; Bourquin, fils de feu Villemin, de Glovelier, bourgeois et portier de Porrentruy, en 1394 ; Gros Bourquin, de Cortébert, en 1406 ; le Gros Bourquin, de Saint-Imier, en 1423 ; Borquin de Ravinne, en 1426 ; Voillemin, fils de feu Bourquin le monnier (meunier), bourgeois de Saint-Ursanne, en 1433 ; Henri Bourquin, de Nods, en 1437 ; Burke Bourquin, fils de Denton, de Bassecourt, en 1440 ; le Salnier (saunier) Bourquin, d'Undervelier, en 1441 ; Bourquin dit Coutelier, de Courfaivre, en 1444 ; Jacques Bourquin, châtelain de Chauvilliers, en 1452 ; Genin, fils de feu Bourquin, de Séprais ; Jean Bourquin, de Delle, et André fils de Jean Bourquin, de Vauffelin, en 1476 ; Bourquin Gaillardon, dit Joly Bourquin, de Porrentruy, en 1478 ; Bourquin de Corgémont, en 1480 ; Jean-Pierre Bourquin, de Montfaucon, et Jeannette, femme de Jean-Henri Bourquy, de Delémont, en 1487 ; Imer Borquin Perrenat, de Villeret, en 1491 ; Jean Bourquin, du Noirmont, en 1493 ; Jean Bourquey, d'Alle, en 1496 ; Pierre Bourquin, de Courrendlin, en 1502 ; Jean Bourquin, de Tramelan, en 1507 ; Horry Borquin, de Sonvilier, en 1518 ; Héchemann, le fils à Gros Bourquin, de Châtelat sous Bellelay, en 1520 ; Pierre Bourquin, de Villeret, et Marti Bourquin, de Romont, en 1528 ; Pierre Bourquin, de Diesse, en 1531 ; André de chez Jean-Pierre-Richard Bourquin, de Péry, en 1535 ; Jean Bourquin, le couturier de Muriaux, en 1542 ; Bourquin de Saint-Brais, et Hennemann Bourquin, de Loversse, en 1549 ; Jean Bourquin, de Coutételle, en 1550 ; Imier Bourquin, résidant à Cormoret, en 1559 ; Jean Bourquin, du Peuchapatte, en 1564 ; Charles Bourquin, de Pleigne, en 1567, Jacques, fils de feu Collet Bourquin, des Breuleux, en 1575, etc.

Le 7 janvier 1303, Jaquatte, femme de Henri dit Merquis, de Sonceboz, autorisée par son mari et par ses enfants, Bourquin, Bourquin-Henri, Jean, Aliatte et Clémence, vend à l'abbaye de Bellelay la moitié d'une chenevière (champ de chanvre) située à Boécourt, d'un un quart appartient déjà à ce monastère par donation de Pierre, fils de la venderesse, chanoine de Bellelay, l'autre quart appartenant à son fils Bourquin dit Quarron, par droit d'héritage.

La famille de Delémont, connue dès le XVe siècle, est aujourd'hui éteinte.

Jeaune Jean Bourquin, de Sonvilier, est cité dans un document daté du 11 avril 1495.

Le 25 février 1794, on a guillotiné à Delémont un garçon de Coutételle, nommé Bourquin, pour avoir dit qu'il aimait mieux vivre en empire qu'avec cette race de chiens de Français. Le père a été également guillotiné à Delémont, le 2 février 1794, parce qu'il faisait voir qu'il tenait pour l'ancien régime des princes-évêques. Le Conseil révolutionnaire l'a condamné à mourir dans les 24 heures et sa femme fut condamnée à la prison jusqu'à la fin de la guerre. On les a jugés dans l'église de Courtételle. Cet homme avait encore trois fils immigrés (Histoire de Delémont par l'abbé Arthur Daucourt).

Dans le canton de Neuchâtel, Alphonse Bourquin (1802-1837), issu d'un rameau de Coffrane établi à Corcelles, bourgeois de Neuchâtel et Valangin, agriculteur-viticulteur, est nommé député de l'arrondissement de Corcelles-Peseux au corps législatif dès sa création en 1831. Lieutenant de carabiniers, très populaire, il est nommé chef des troupes révolutionnaires qui, le 13 septembre 1831, s'emparent du château de Neuchâtel. Le gouvernement royaliste recourt à l'aide de la Confédération et contraint Bourquin et les siens à se rendre. Reprise des armes en décembre, nouvel échec. Il doit fuir dans le canton de Vaud, puis en France, avant de s'embarquer pour le Brésil ; il finit ses jours dans la misère, vendeur aux halles de la Nouvelle-Orléans.

L'anthroponyme Bourquin a donné naissance à plusieurs toponymes de la région jurassienne : Sous la Roche-Bourquin, lieu-dit de Cornol JU ; Les Bourquin-de-Bise et Les Bourquin-de-Vent, hameaux de La Côte-aux-Fées NE ; la rue David-Pierre-Bourquin, à La Chaux-de-Fonds NE.

Etymologie :

Bourquin : Burcardus seu Bourquinus, le prénom Bourcard - issu du vieux nom germanique Burghard, qui signifie défenseur - était encore utilisé en 1665.

Armoiries :

Sonceboz BE : D'argent à trois sapins de sinople mouvant de trois monts de sable (DHBS).
Neuchâtel : D'azur à un arbre d'or issant d'un mont d'agent, au chef chargé d'un bonnet albanais d'azur liseré de gueules entre deux étoiles du même (Armorial Général Rietstap).

Divers :

Le patronyme Bourquin subsiste en Franche-Comté, où elle mentionnée dès la fin du Moyen Age, en particulier en Côt-d'Or. Une branche au moins a fait souche au Canada, où l'on relève une cinquantaine d'adresses, tant du côté anglophone que francophone.

Bibliographie et sources :
Répertoire des noms de famille suisses - Schulthess, Zurich 1989
Dictionnaire historique et biographique de La Suisse (DHBS) - Attinger, Neuchâtel 1920
Dictionnaire historique Suisse (DHS) - En préparation.
Livre d'Or des familles du Jura - André Rais, Porrentruy 1968
LE MATIN du dimanche 8 septembre 1996 : Gens d'ici et d'ailleurs - Charles Montandon
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